Net Censure

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Logiciels contre la censure Internet et la cyber-surveillance



Ne pensez pas que la protection de votre connexion internet soit accessoire. Ne croyez pas que protéger ses e-mails, ses disques durs ou clefs USB, soit un luxe réservé aux geeks et aux paranoïaques. Bien souvent pour un hacker comme pour une agence de renseignement, pour prendre les infos, il suffit d'entrer, de les lire, sans effraction. Il existe pourtant des programmes pas si compliqué que ça à maitriser qui ferment simplement et définitivement les portes que nous laissons trop souvent grandes ouvertes.

Chiffrage des données et email

Le chiffrage de donnée et le déchiffrement cryptographique est important lors de transport de données, y compris par email. Le logiciel PGP est le logiciel de chiffrement historique créé par l'américain Phil Zimmermann en 1991.

  • TrueCrypt est à la fois un format de système de fichier chiffré et un logiciel de chiffrement à la volée fonctionnant sur Windows, Mac OS X et Linux.
  • GnuPG est l'implémentation GNU du standard OpenPGP et figure parmi les outils généralement recommandés depuis les révélations du programme de surveillance PRISM.
  • Enigmail est une extension de signature numérique et de chiffrement pour SeaMonkey et Mozilla Thunderbird, sous Microsoft Windows, GNU/Linux, Mac OS X.

Le risque principal de logiciels de chiffrement tel GnuPG, comme pour tous les procédés de chiffrement à clé publique, est que la clé privée doit être enregistrée quelque part et c'est la faiblesse. Si c'est sur une clef USB que l'on garde avec soi, les risques de perte, de vol ou de copie existent très clairement. Si elle se trouve sur le disque dur d'un ordinateur, on est alors exposé aux risques classiques du piratage par intrusion.

Chiffrage de la connexion

Le chiffrage de la connexion permet d'éviter la lecture facile des données que ce soit par un pirate ou par un agence de cyber-surveillance qui intercepte les données.

  • HTTPS EveryWhere est une extension libre de sécurité informatique pour navigateurs web éditée par l'Electronic Frontier Foundation et Tor Project.
  • MonVPN est un service VPN avec un haut niveau de chiffrage avec chiffrage des données jusqu'à 2048 bit en se connectant à divers serveurs VPN.
  • VPN Secure permet de naviguer librement et en toute sécurité sur internet avec une connexion chiffrée et une nouvelle adresse IP indispensable pour ne laisser aucune trace sur la toile.

La plupart du temps ce genre de service est payant, notamment quand on veut utiliser un serveur pour relayer les données comme peut le faire le VPN. Mais il a aussi pour avantage ainsi de cacher l'adresse IP.

Masquer la géolocalisation

Il peut être utile de savoir maquer sa géolocalisation. Cela passe par une modification de l'adresse IP réelle et le remplacement par celle d'un serveur relais de la connexion. Le VPN est un outil parfait pour cette opération.

  • ibVPN est un excellent service VPN pour masquer sa géolocalisation avec une période d'essai gratuit.
  • LeVPN est un fournisseur de VPN francophone qui permet de choisir sa géolocalisation IP parmi 50 pays différents.
  • HideIPVPN est un service VPN qui se charge de cacher votre adresse IP réelle sur Internet.

Ces services sont très utiles pour gagner plus d'anonymat sur Internet. Attention cependant à ne pas se croire complètement anonyme. La plupart des fournisseurs gardent des logs, notamment en cas de demande de la justice. Il existe tout de même des services VPN sans log.

Navigation web

La navigation web est très importante car le web est une partie très importante des interaction sur Internet.

  • Projet TOR est un réseau informatique superposé mondial et décentralisé, mise en œuvre du principe de réseau mélangé qui transmet de manière anonyme des flux TCP.
  • VPN en général est un outil qui permet la navigation web anonyme et protégée dans la mesure ou toute la connexion Internet utilise un tunnel chiffré.
  • I2P ou Invisible Internet Project est un réseau anonyme, offrant une simple couche réseau que les applications peuvent employer pour envoyer de façon anonyme et sécurisée des informations entre elles.
  • Orweb est un navigateur pour Android pour visiter un site Web, même si ce site web est normalement censuré, surveillé, ou situé dans le Web caché.

Ces navigateur web apporte un bien meilleur niveau de sécurité et de respect de la vie privée sur le web. Il convient aussi d'avoir un hygiène de surf irréprochable, en n’activant pas Java, et contrôlant fortement la liberté du JavaScript avec un module comme NoScript.

Recherche web

La recherche sur le web est un élément critique. Les révélations de Snowden ont clairement démontré qu'il n'est pas possible de faire confiance à des moteurs de recherche comme Yahoo! ou Google.

  • Qwant est un moteur de recherche européen qui prétend ne collecter aucune données personnelles sur les internautes. Un moteur de recherche prometteur qu'on espère voir tenir la route face à Google.
  • DuckDuckGo est un méta-moteur de recherche qui se distingue en utilisant les informations de crowdsourcing provenant d'autres sites dans le but d'enrichir les résultats traditionnels et d'améliorer la pertinence.
  • Ixquick est un métamoteur de recherche sur le Web dont la spécificité est le respect de la vie privée de l'utilisateur. Ixquick affirme ne conserver aucune trace numérique des recherches effectuées, pas même l'adresse IP2. .

Le problème que posent ces services de moteur de recherche aussi éthique que possible, c'est que tout cela ne tient que par la confiance que l'on accorde à leurs déclarations de respect de la vie privée des internautes. Il faut rester méfiant.

Logiciels pour votre sécurité et plus

Ces outils sont vos alliés pour chiffrer vos données, masquer vos actions et vos recherches Internet. L'utilisation d'outils Open Source, c'est à dire dont le code source est en libre accès ne réduit pas les risques de sécurité, mais la nature ouverte de ces outils permet de corriger rapidement les failles et de transmettre les informations.

Reprenez en main votre sécurité Internet, ne vous laissez pas surveiller dans réagir, n'acceptez pas la censure Internet.

Loi de cyber-surveillance en France



Le "Projet de Loi Relatif au Renseignement" en discussion en France a un air de famille avec le "Patriot Act" américain en vue de sévir contre les terroristes et autres criminels. Il s'impose avec le même consensus général et ne semble guère avoir beaucoup d'opposition au Parlement. Le but affiché est de donner aux agences d'espionnage plus de latitude dans le suivi des malfaiteurs présumés, afin de donner aux citoyens ordinaires les avantages d'une nation plus sûre. Cependant, les citoyens sont globalement moins convaincu. Une pétition contre le projet de loi a déjà dépassé les 100 000 signatures et de plus en plus de voix s'élève pour signifier les dangers potentiels d'une tel texte de loi. Certains comparent la situation aux États-Unis et les attentats de 2001, où les évènements ont incité la création de vastes pouvoirs pour la NSA et d'autres agences d'espionnage avec le consentement général. Depuis les révélations de Snowden et autres lanceurs d'alerte, le doute du bien fondé de ces lois s'est largement répandu. Pourtant la France succombe aux mêmes travers...

Pourquoi le "Projet de Loi Relatif au Renseignement" sera adopté les doigts dans le nez ?

Pourquoi si peu de débat, si peu de contradictions pour une loi aussi importante ?
Il y a visiblement empressement, et cela se comprend aisément. Ce genre de choses n'arrivent pas par hasard. Il faut bien sûr profiter des derniers lambeaux d'émotions suscités par la boucherie de Charlie Hebdo et les attaques de Hyper Cacher. De plus, le premier ministre Manuel Valls bénéficie actuellement d'une popularité redorée parmi les citoyens Français, ce qui rend plus facile à défendre cette loi sans le provoquer à l'indignation massive, sauf à attendre de retrouver sa popularité réelle. Ce qui est d'ailleurs intéressant, c'est que le projet de loi a été effectivement déposé avant que les récents attentats terroristes ne se produisent. C'est seulement maintenant, que la loi devient urgente avec de la menace d'autres actions de français musulmans fanatisés.

Cette loi va passer comme une lettre à  La Poste, le sourire de la factrice en moins. Le 15 avril 2015, l’Assemblée nationale a adopté les différentes mesures présentes dans ce projet de loi, avec 25 voix pour et 5 voix contre. Je rappelle que l'Assemblée nationale compte 577 députés. Bien sûr, François Hollande a annoncé que pour répondre aux inquiétudes formulées il saisira lui-même le Conseil constitutionnel sur le texte de loi. Mais à part quelques ajustements de forme, il ne faut pas s'attendre au rejet du texte.

La cyber-surveillance d'état

Selon Human Rights Watch une organisation non gouvernementale internationale, il y a un certain nombre de dispositions inquiétantes dans le projet de loi. Tout d'abord on note l'absence de tout contrôle judiciaire. Les présumés criminels pourraient être surveillés et exploités sans mandat et sans autorisation d'un juge. De plus, les fournisseurs d'accès Internet serait tenu de permettre la surveillance de tout le trafic réseau, dont les données seraient analysées pour traquer les comportements suspects des internautes.

Le projet de loi assure un droit général à la vie privée, mais précise un intérêt public qui justifierait la violation de cette confidentialité. Cela inclus des domaines aux formulations extrêmement vagues tels que :

La sécurité nationale.
Les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux de la France.
Les intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France.
La prévention du terrorisme.
La prévention de la reconstitution ou du maintien de groupement dissous en application de l’article L. 212-1.
La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées.
La prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique.

Ce genre de formulations extrêmement larges de cet intérêt public autorisant des techniques exceptionnelles de surveillance fait peser de graves risques d'arbitraire, notamment en matière de surveillance des mouvements sociaux. Pour sa part, le premier ministre Valls la sécurité l'emporte sur la liberté et les citoyens Français devraient être disposés à renoncer à une partie de cette dernière pour améliorer l'autre.

Impact sur les sociétés Internet

Tout comme les citoyens, des entreprises privées sont également dénoncé le nouveau projet de loi. Le fournisseur de services Internet OVH, hébergeur du numéro un de l'Europe, a prévenu que si la nouvelle loi passait, ils délocaliseront les serveurs hors de France pour éviter la surveillance et déclaration des obligations liées à la législation des Valls. Il s'agit avec les services d'hébergement d'un secteur en plein développement, qui ironiquement avait d'ailleurs largement profité de la méfiance lié à la cyber-surveillance américaine.

S'adapter ?

Heureusement, les citoyens Français et partout dans le monde surfant sur les sites Web hébergés en France ne sont pas totalement impuissants. Même si le gouvernement choisit d'adopter cette législation largement inspirée du Patriot Act, les plus puissants algorithmes ne peuvent pas surveiller ce qu'ils ne peuvent pas voir. Cela signifie que le pays devrait se préparer pour une explosion dans l'utilisation de services VPN. Une large partie des citoyens vont ainsi en retour prendre leur droit à la vie privée dans leurs propres mains.


>> Empêcher la cyber-surveillance en France ?

La même chose s'est passé aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et autres pays à travers le monde que ce genre de législation a provoqué. Les pays où la population utilisent le plus le VPN sont les pays où Internet est le plus surveillé : la Chine, l'Iran, la Turquie. La France va rejoindre le club.
La France, les pays des doigts de l'homme et du blabla...



Censure de T411

T411 censure net

On prend les mêmes et on recommence. La justice française vient d'imposer aux fournisseurs d'accès Internet de bloquer prochainement l'accès au tracker de torrents T411. Le site T411 est l'un des principaux sites de torrents en France, avec plus de 5,6 millions de membres s’échangeant près de 500 000 fichiers. Les ayant-droits français, cette fois représentés par la SCPP et sur la base des dispositions de la loi Hadopi, viennent d’obtenir de la part de la justice française la promesse du futur blocage du site T411 par les FAI français.
Après The Pirate Bay, c’est donc au tour de T411. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a écouté la requête émise par la SCPP et impose aux fournisseur d'accès Internet de bloquer l’accès au site francophone de partage de liens torrents T411.

Cette censure de T411 utilise donc le blocage DNS par les FAI. Un blocage qu'un gamin de 10 ans est capable de contourner en moins de 2 minutes :

>> Contourner la censure par blocage DNS

Censure The Pirate Bay
Quel impact réel de cette censure ?

Pour continuer avec l'exemple instructif du blocage de The Pirate Bay, la chute de trafic du tracker avait été immédiate mais plutôt réduite (d'environ 11% de baisse de trafic) et n’avait duré que peu de temps. Il faut d'ailleurs noter que les utilisateurs de ce genre de sites ont un bon niveau de capacité technologique. Changer les DNS ou utiliser un VPN n'est pas un obstacle majeur pour un téléchargeur de fichiers torrents.

C’est même l’effet inverse qui avait été obtenu car la médiatisation du blocage du tracker avait ramené de très nombreux nouveaux utilisateurs qui ne connaissaient pas le site ou qui ne l'utilisaient plus. C'est l'effet Streisand, une conséquence maintenant bien connue de la censure, qui provoque l'intérêt des internautes pour ce qui est censuré.

On peut donc se poser des questions quant à l'expertise du petit monde législateur, qui prouve une fois de plus qu'il ne comprend rien de rien au réseau Internet, notamment que chacune de ses actions qu'il croit judicieuse provoque l'effet inverse de ce qu'il escompte. C'est affligeant, pour eux.



Autre morceau de l'iceberg Autocensure

L'autocensure ? Quelle autocensure m'a-t-on dit...

Un article précédent montrait le réflexe de l'auto-censure des médias anglo-saxons dans l'article sur la partie immergée de l'iceberg l'auto-censure. Ces médias se proclamaient "Charlie" au nom de la liberté de la presse et de la liberté d'expression et ne trouvaient pas contradictoire de présenter des versions floutées des unes de Charlie Hebdo représentant le prophète Mahomet. L'auto-censure au nom de la liberté ! Sans rire.

Mais l'autocensure est plus vicieuse encore. Observons la dernière une du journal satirique Charlie Hebdo parue le 25 février dernier.

Autocensure Charlie Hebdo

Un cabot galopant effrayé en tenant Charlie Hebdo dans sa gueule est poursuivi par une meute de chiens représentant Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, un évêque ou plus probablement le pape, un djihadiste kalachnikov entre les dents, un banquier billets entre les dents, et au loin, un micro de BFM... «C'est reparti!», clame l'hebdomadaire satirique en une de son numéro. Comme l'iceberg, une fois repéré la pointe qui sort des eaux, ce qui importe c'est de deviner la masse cachée, ne serait-ce que pour ne pas s'y échouer. Sur cette une on devine des abscences, du point de vue politique, pas de François Hollande pourtant omniprésent médiatiquement, du point de vue religieux pas d'imam, pas de Mahomet pourtant les représentations clés de toute cette histoire. Du consensuel. Du politiquement correct. Du "pas d'amalgame".
A la manière de ces manifestations flash mob Charlie qui commencent le matin par des mots d'ordre du type "Non au terrorisme islamiste !" et qui finissent le soir par "Pas d'amalgame !". On se demande bien ce qui s'est passé dans la tête des "manifestants" durant cette journée... ou pas. Comme une sorte d'incantation inversée où il ne faut pas dire les choses afin de ne pas les rendre visibles. Les méandres de l'autocensure sont surprenants de ressources.

Bien entendu, on peut justifier ce choix par la volonté d'apaisement, par la précaution d'épargner les innocents de la vindicte, par l'adhésion grégaire, par la peur, c'est normal d'avoir peur pour sa vie ou celle de ses proches. Mais dans ce cas, il ne faut pas jouer à "on n'a peur de rien", "la censure on ne connait pas", "seule compte la liberté d'expression", "on tape sur tout le monde", "Charlie est un journal irresponsable". Pour parler dans le même "ton Charlie Hebdo", le "pas d'amalgame" porté au pinacle ça veut simplement dire "pas de couille".

Sur tes cahiers d’écoliers illettrés,
Sur ta tablette électronique
Et ta langue en béton armé.
Sur les bandeaux d'info BFM TV
Et sur tes couilles coupées,
J’écris ton nom :
Autocensure


Censure du site The Pirate Bay par les FAI

The Pirate Bay

En décembre 2014, la justice française, saisie par les représentants de l'industrie du disque a ordonné à Bouygues, Free, Orange et SFR de bloquer l'accès au site web The Pirate Bay. Les fournisseurs d'accès à Internet français étaient sommés de prendre "toutes mesures propres à empêcher l'accès, à partir du territoire français et/ou par leurs abonnés à raison d'un contrat souscrit sur ce territoire, par tout moyen, efficace et notamment par le blocage des noms de domaines". Arborant dans un premier temps un phénix en guise de logo, le site The Pirate Bay ne cachait pas ses intentions de renaître avec le même fonctionnement fermé fin 2014 puis rouvert le 1er février dernier.

Censure The Pirate BayMais même bloqué, il existe plusieurs moyens d'accéder à The Pirate Bay. Plusieurs moyens existent pour contourner le blocage de censure du site web. L'internaute français peut passer par un VPN, c'est à dire créer une connexion sécurisée et chiffrée qui empêche le FAI de connaître les sites web visités. C'est un moyen utilisée depuis de nombreuses années par des entreprises souhaitant protéger leurs données. Le VPN est accessible en téléchargeant un petit logiciel gratuit et moyennant un abonnement en échange de quelques euros mensuels.

Finalement, qu'est ce que cette censure dit d'Internet ? Tout d'abord que les politiques et les agences de répressions n'ont toujours rien compris à Internet. Seuls les ignares vont essuyer les plâtres. Cela accentue la fracture entre ceux qui savent et ceux qui subiront la censure, toutes les censures.




La partie immergée de l'iceberg : l'auto-censure

La censure brutale, bête et méchante, voire même sanglante dans certains cas qu'on peut qualifier de spectaculaires n'est que la partie qui émerge de cet "iceberg censure". Mais il existe une partie immergée de la censure, immensément plus volumineuse: l'auto-censure.




Difficile de sonder la généalogie des pensées pour le moment (cela arrivera-t-il ?) et donc de trouver une manifestation visible de cette acte d'auto-censure. Mais en scrutant l'actualité récente on en trouve des traces visibles. Prenons le cas de l'exécution des caricaturistes de Charlie Hebdo survenu il y a quelques jours qui est déjà en soi une volonté grossière de censure la plus brutale. Il s'agissait de réduire à la page blanche ces dessinateurs. Ce qui témoigne par ailleurs d'une bêtise hallucinante quand on peut facilement prévoir que cet acte ne peut que donner les galons de la gloire et une exposition maximale à ce qu'ils aurait voulu voir réduire à néant. La réaction est massivement uniforme. Tout le monde veut devenir Charlie Hebdo. D'un point de vue purement technique, dégagé d'émotion, les assassins de ces caricaturistes ont sauvé le journal au bord du dépôt de bilan. C'est ainsi.


Ce qui est encore plus intéressant de noter, c'est la manière dont les journaux étrangers ont réagi. Au milieu de la compassion, sûrement sincère, est apparu cette chose pas facile à observer dans son milieu naturel : l'auto-censure.



Sur les photos illustrant certains de leurs articles consacrés à la fusillade, des médias anglo-saxons ont choisi de pixeliser ou de recadrer les dessins de Charlie Hebdo afin d'auto-censurer le contenu de ces caricatures. Le New York Daily News a ainsi flouté une photo datant de 2011 montrant le dessinateur Charb devant les locaux de Charlie Hebdo après un incendie. Il tient en main la dernière édition de son journal dont la couverture est pixelisée. On retrouve la même volonté d'auto-censure chez d'autres journaux anglo-saxons comme The Telegraph, CNN, NBC, The New York Times, Wall Street Journal... Même chose pour les réseaux câblés NBC, MSNBC, CNBC, ABC News et CBS News. Ce qui ne les empêche pas d'afficher "JE SUIS CHARLIE" pour s'assurer bonne conscience.

C'est exactement cela l'auto-censure.



Contourner la censure par blocage DNS

Contourner censure blocage DNS

Débloquer la censure par blocage DNS

On peut facilement contourner la censure par blocage DNS. Les serveurs DNS sont des sortes d’annuaires du web par lesquels toutes nos requêtes passent lors de notre navigation. Lorsque nous tapons dans notre barre d’URL: http://www.wikipedia.org la requête pour accéder au serveur doit traduire le nom de domaine en adresse IP, c'est le rôle du service DNS. Les fournisseurs d'accès Internet offrent des serveurs DNS par défauts, c'est ceux-là qui sont la plus souvent utilisés par les internautes français. Un blocage DNS simple est mis en œuvre en donnant une réponse invalide ou incorrecte à une requête DNS d'un site web bloqué volontairement, dans le but d'empêcher les utilisateurs de trouver les serveurs qu'ils recherchent.
On peut facilement trouver la liste des DNS gratuits des fournisseurs d'accès Internet français :

Liste DNS des fournisseur d'Accès Internet

Attention cependant, si la censure ou le blocage est appliqué en France par les FAI français alors le site ne pourra pas être débloqué par un DNS de FAI français. Mais il existe des DNS alternatifs, gratuits qui permettent de contourner la censure par blocage DNS.

DNS alternatifs gratuits

Contourner blocage DNSVous pouvez court-circuiter les serveurs DNS de votre FAI français, en utilisant d'autres serveurs DNS que l'on peut trouver gratuitement. Cela vous permet de trouver les adresses des domaines qu'il pourrait bloquer. En changeant ces réglages, cela empêche aussi, dans une certaine mesure, le fournisseur d'accès de détecter que son client désire se rendre sur les sites bloqués. Il faut pour cela utiliser des services DNS alternatifs gratuits. Un des services DNS ouvert gratuit et réputés sérieux est OpenDNS. Google fournit un service DNS gratuit en version IPv4 et IPv6. La FDN fournit un service DNS gratuit de bonne qualité.

Ce contournement de na censure par modification des options DNS a permis par exemple de contourner la censure dans divers pays comme en Turquie avec le blocage de Twitter ou de YouTube. On pouvait alors trouver des photos sur le web pour montrer quels sont les DNS alternatifs permettant le contournement de la censure web. Les DNS de Google reviennent le plus souvent dans les exemples.


# OpenDNS
nameserver 208.67.222.222
nameserver 208.67.220.220

# Google Public DNS IPv4
nameserver 8.8.8.8
nameserver 8.8.4.4

# Google Public DNS IPv6
nameserver 2001:4860:4860::8888
nameserver 2001:4860:4860::8844

# FDN DNS IPv4
nameserver 80.67.169.12

# FDN DNS IPv6
nameserver 2001:910:800::12



Quels pays pratiquent la censure ?

Quels sont les différents pays qui pratiquent la censure dans le monde ?

Carte Net Censure

On peut dire sans exagérer qu'une grande partie des pays exercent ou ont la volonté de censurer Internet, à des niveaux qui sont évidement très différents. Le retard de développement économique est une autre tendance que l'on retrouve le plus souvent parmi les pays qui pratiquent le plus la censure au monde.Ces pays pratiquant la censure font appel à un large éventail de techniques différentes allant du blocage sophistiqué de sites Web et des émissions par satellite par l'Iran aux systèmes oppressifs de régulation en Arabie saoudite et en Biélorussie; de ??la mainmise sur les médias d'État en Corée du Nord et à Cuba aux tactiques brutes d'emprisonnement et à la violence en Érythrée, en Ouzbékistan et en Syrie. Ils sont près de vingt-six pays à pratiquer différentes formes de censure selon le recensement réalisé par OpenNet. Au premier rang desquels on cite toujours la Chine.

Comment définir la censure ?

Pour définir la censure il suffit d'observer les faits avérés qui correspondent à des actions de limitations de la liberté d'expression, la liberté d'information. On caractérise donc la censure pour le blocage de sites web ou les restrictions relatives à l'enregistrement et la diffusion de contenu par voie numérique; l'absence de médias privés ou indépendants. On remarque aussi souvent des actions sur les journalistes comme la limitation des mouvements des journalistes, les exigences de licence pour l'exercice du journalisme ou la surveillance des journalistes par les services de sécurité ou le brouillage des émissions de médias étrangers ou le blocage de correspondants étrangers. Toutes ces actions sont caractéristiques de de l'emploi de la censure. Mais l'arrivée des nouvelles technologies et notamment l'essor d'Internet bouleverse donc en profondeur les règles du jeu démocratique. Contrairement aux apparences, Internet n'est pas toujours un outil de démocratie. Internet qui en principe n'admet pas de frontières fait encore peur à de nombreux états à travers le monde, symbole d'une liberté d'expression sans retenue. Dans ces pays-là, la censure fait rage et les défenseurs des droits de l'Homme tentent par tous les moyens de se faire une place sur le web.

Net censure en Chine

La Chine est un cas extrême de la censure car c'est une censure qui s'étend à un pays immense, de la taille d'un continent et que les moyens mis en place sont colossaux. Une police d’internet comptant de 30 à 40 000 policiers sont chargés de contrôler les internautes chinois de manière très stricte. Les hébergeurs chinois ainsi que Yahoo, Google et Microsoft acceptent les règles imposés par le gouvernement chinois. En Chine, certains médias d'information à caractère commercial testent les limites et les internautes contournent le blocage du web, mais les autorités font un usage intensif des directives de propagande, imposent des interdictions de voyage et d'accès; brouillent les signaux et censurent les diffusions internationales, intimident les journalistes critiquant le gouvernement par des licenciements et des emprisonnements. Pékin est aussi un modèle pour les régimes de censure ailleurs et un exportateur de technologies de censure.

Contourner la net censure

Cryptographie pour brouiller

Il existe de nombreux systèmes techniques pour contourner la net censure. Il est possible d'utiliser la cryptographie dont le chiffrement des informations sur Internet qui permet de rendre illisible les emails. Mais s'ils soient presque impossible à déchiffrer, ces emails chiffrés par la cryptographie sont facilement identifiables et peuvent donc être bloqués. PGP est le lus connu des systèmes de chiffrement d'emails mais il en existe bien d 'autres, plus sûres.

Changer le DNS

Le DNS est le système le permet la traduction des noms de domaine en adresse IP. C'est le système qui vraiment popularisé le web car il est plus commode de retenir un nom de domaine qu'un adresse IP. Mais le serveur DNS peut être modifié, trafiqué pour renvoyé des nom de domaine interdit vers des une adresse IP qui n'affiche rien. Dans ce cas de net censure il faut changer le serveur DNS de référence sur le système d'exploitation.

Changer l'adresse IP

Pour contourner les filtres qui empêchent d'accéder à un serveur depuis l’intérieur d'un pays en particulier il faut changer l'adresse IP. Il est en effet possible d'utiliser des serveurs peuvent modifier l'adresse IP de leur machine, Une technique efficace tant que les censeurs n'ont pas repéré la nouvelles adresse mais qui rend le site invisible à tous, le temps que le changement d'adresse se propage dans les milieux dissidents. Il est aussi possible dans ce cas de répliquer les informations sur des dizaines de sites différents dits "miroirs". Quand un internaute veut accéder à un site bloqué, il ira d'abord se brancher sur un de ces serveurs relais comme le proxy ou le VPN avant de demander à ce dernier d'accéder au document désiré. Celui-ci va chercher le document et le renvoie sous sa propre adresse, tandis que celle du site verrouillé n'apparaît nulle part.



Filtrage Internet

Censure gouvernementIl existe bien des manières pour effectuer le filtrage des contenus sur Internet.

Une technologie de filtrage des contenus sur Internet par des serveurs s'occupant de contrôler l’accès aux données diffusées sur le Web utilise diverses méthodes. Parfois même les techniques peuvent même se cumuler. Cette technologie de filtrage Internet a bien des utilités et même des nécessité. Le filtrage Internet permet tout autant aux parents de limiter l’accès de leurs enfants à des contenus inappropriés que pour un gouvernement de bloquer l'accès à un site web ou à un réseau social. Le filtrage Internet peut aussi bloquer le contenu sur Internet pour acteurs institutionnels comme par exemple des écoles, des Universités, des bibliothèques ou des entreprises pour des raisons de sécurité ou tout simplement de productivité des employés. Le filtrage Internet est parfois déployé à des niveaux institutionnels et nationaux comme c'est le cas pour la Chine. Il existe divers pays à travers le monde qui filtre l'accès Internet comme la Turquie, l'Iran, la Biélorussie, le Vietnam, Cuba, etc...

Les technologies de filtrage les plus basiques que l'on trouve déployés reposent en général sur le blocage d’une liste de noms de domaine ou d’URL. C'est la technique bête et méchante mais elle peut aussi être associée à des systèmes basés sur la recherche de mots-clés permettant de bloquer les contenus de façon plus dynamique, plus fine les contenus sur le web. Ces listes sont compilées et triées par catégories avant d’être chargées dans un logiciel de filtrage qui peut être configuré de façon à ne bloquer que certaines catégories. C'est le fonctionnement par défaut des filtres parentaux pour bloquer l'accès à des contenus non adaptés aux enfants. Quand les utilisateurs tentent d’accéder à une page Web, le logiciel vérifie sa liste de sites interdits et bloque l’accès à toute page qui s’y trouve. C'est à la fois simple et efficace, même si c'est facile à contourner. Si la censure par mots-clés est activée, le logiciel contrôlera chaque page avec une analyse plus fine, du contenu, des mots clés, des images ou des vidéos contenues dans cette page web. Le logiciel de filtrage Internet bloquera l’accès de façon dynamique si l’un des mots-clés interdits ou un contenu risqués y est repéré.

Filtrage Internet

Les systèmes de filtrage ont deux principes pour réaliser le filtrage des sites web à bloquer : la liste noire et la liste blanche.

La liste noire est le complément indispensable à toutes les solutions basées sur l'utilisation d'une solution de filtrage Internet. La liste noire permet d’indiquer au serveur mandataire quels sont les sites répertoriés comme non appropriés et donc qui ne peuvent être accessibles dans le cadre d’une utilisation pédagogique. Mais la liste noire a pour défaut de laisser passer trop de contenu qu'il aurait fallu bloquer. Le filtrage par liste noire est facile à contourner. Les États mettent souvent en place des listes noires qui s’ajoutent à celles créées par les entreprises privées. Ces ajouts dans des listes noires de filtrage Internet visent notamment des partis politiques ou des journaux d’opposition, des organisations de droits de l’homme, des agences de presse internationales et, d’une manière générale, les contenus qui sont critiques vis-à-vis des gouvernements concernés par la volonté de censurer des sites précis. La plupart des pays se concentrent sur le filtrage des contenus en langue locale et visent de plus en plus les espaces de discussion en ligne, comme les blogs et les forums.

La liste blanche permet de restreindre la navigation web à une liste de sites. C'est une méthode de filtrage très contraignante qui est rarement mis en place de façon absolue. On trouve la liste blanche éventuellement dans des milieux qui demandent un haut niveau de sécurité. Mais le filtrage par liste noire ne garantie en rien l'efficacité du filtrage Internet. Il suffit de trouver une source autorisé capable de relayer les requêtes web d'une manière ou d'une autre pour contourner un filtrage par liste blanche.



Blog Net Censure

Le blog Net Censure a pour vocation d'expliquer de quelle manière opèrent les différents moyens de censure Internet et de leur manière de les contourner aussi simplement que possible. Dans ce monde où chaque objet du quotidien est appelé à moyen terme à devenir objet connecté, les humains vont devoir apprendre à vivre avec « Big Brother ».

Qui est « Big Brother » ?
Cette expression de « Big Brother » est fréquemment utilisée pour qualifier toutes les institutions ou pratiques portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée des humains. « Big Brother » est le nom à peine dissimulé du cocon confortable associé à la promesse de notre future, en échange du contrôle de notre vie et de toutes les données quantifiables qu'il est possible de stocker dans des fermes de disques durs. « Big Brother » c'est le contrôle.

Internet est la devenue la pierre angulaire de cette volonté de contrôle. Dans les pays au régime autoritaire, il n'y a pas de pudeur face à la censure du net. Elle s'applique à contrôler tout ce que la technique permet. Le censure n'est pas discutable mais elle est assumée. Les régimes autoritaires et plus encore les régimes totalitaires obligent à la cécité volontaire, oblige à ne pas mettre de mots sur une chose ou une situation. Ça s'apprend. Dans les pays au régime démocratique, c'est plus vicieux. La censure c'est le mal, c'est dit, redit. C'est ce que l'on nous apprend, c'est ce que disent les livres, les films, les politiques, les journalistes. La censure c'est le mal. Il ne serait pas pensable de contrôler de manière trop parfaite les citoyens. Oh non ! Jamais ! Mais...

Big Brother is watching you

Il y a le Bien. Le Bien, c'est ce qu'il faut défendre, parfois même au détriment des individus. Le Bien c'est bien, et le Mal c'est Mal. Répète. Le Mal on ne peut pas l'accepter. le Bien doit contrôler le mal que pourrait faire le Mal. C'est toujours comme cela que ça fonctionne. Tout le monde veut que le BIen contrôle le Mal. Le Bien c'est bien, et le Mal c'est Mal. Répète. Aucun gouvernement n'assumerait de dire : "A partir de Lundi soir, on contrôle Internet, vos mails, les sites que vous visitez, la nature de vos relations sur les réseaux sociaux". Il dirait plutôt : "Pour vous protéger nous avons le devoir de bloquer la menace." A charge du politique et des médias de décrire cette menace, ce ne sera pas le sujet de ce blog.

Ici on va s'intéresser à ce qui se passe après, quand les techniciens aux mains blanches auront posés leurs trappes, leurs grilles et leurs caméras. Combien de temps à attendre ?  On est déjà dans le monde de la cyber-surveillance à échelle du réseau mondial. On est déjà dans le monde où a débuté la bataille du réseau.
Tout est déjà là. Il suffit de regarder.

Premier étonnement : « Big Brother » n'est pas une entité unique. C'est mille choses, mille entités... « Big Brother » c'est l'opérateur Internet, c'est le gouvernement, c'est bien sûr la NSA, c'est la régie de pub, c'est le petit site web de rencontre gratuite. « Big Brother » ce sont les monstres commerciaux qui ont leur emprise sur Internet et les technologies en général, de sont les Léviathan de notre temps : Google, Microsoft, Apple, Facebook, Twitter, Baidu, Amazon, eBay, PayPal, etc... « Big Brother » c'est tout ce qui est à la recherche d'informations, de leur stockage, de leur manipulation éventuelle, et bien sûr de leur réplication ou de leur rétention. « Big Brother », c'est lui, c'est toi, c'est moi. « Big Brother » c'est nous.

Second enseignement : La censure est relativement bien tolérée pour le moment parce qu'elle est en réalité d'une inefficacité inouïe ! Staline et tous les despotes obnubilés par la surveillance doivent s'en retourner dans leur tombe. Quel gâchis constateraient-ils. Comment avoir un outil d'une puissance qui approche de l'omniscience et pouvoir simplement être contourner avec un proxy pourri connecté on ne sait où, avec une bidouille du serveur DNS ou avec une application commerciale pour mobile à 5$ par mois ?

C'est notre monde. On nous dit qu'on a le droit de tout dire. On nous apprend la cécité volontaire. C'est pour le Bien. Le Bien c'est bien, et le Mal c'est Mal. Répète. On a le droit de le dire. On peut même s'en moquer ou le dénoncer. Le Bien c'est bien, et le Mal c'est Mal. Répète.
Combien de temps tiendra ce curieux équilibre ?
Même « Big Brother » ne le sait pas.

Big Brother is watching you 1984 George Orwell




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